Le Cercle Mozart reçoit Mme la Professeure Isabelle Laffont, doyenne de la faculté de Médecine de Montpellier

24/02/2023

Le Cercle Mozart reçoit Mme la Professeure Isabelle Laffont, doyenne de la faculté de Médecine de Montpellier

Le 16 février 2023 à 19h au Château Puech-Haut (Saint Drézéry) : le Cercle Mozart a reçu Mme la Professeure Isabelle Laffont, Doyenne de la Faculté de Médecine de Montpellier.
Médecin avant tout, cheffe du département de médecine physique et réadaptation au CHU de Montpellier, la professeure Isabelle Laffont a été nommée à la tête de la faculté de médecine de Montpellier en 2021, pour une durée de cinq ans.
C’est la première fois, en 800 ans d’histoire, que ce poste est occupé par une femme.
Lors de cette rencontre exceptionnelle organisée par la Commission Santé du Cercle Mozart, présidée par Marc Ychou, les membres du Cercle Mozart ont ainsi pu s'immerger dans l'univers de cette grande université à travers le regard de sa doyenne. Retour sur une conférence marquante.
Jean-Marc Maillot, Marc Ychou et Isabelle Laffont pour la soirée donnée en l'honneur de celle-ci, le 16 février 2023 au Château Puech-Haut
Le 16 février 2023 à partir de 19h au Château Puech Haut (St Drézéry), une rencontre exceptionnelle organisée par la Commission Santé et Marc Ychou, du Cercle Mozart

Isabelle Laffont est une médecin et universitaire française, née en 1956 à Toulouse. Elle est connue pour être la première femme à occuper le poste de doyenne de la faculté de médecine de Montpellier, l'une des plus anciennes et prestigieuses facultés de médecine en Europe.

Après avoir obtenu son diplôme de médecine en 1982, la médecin a poursuivi ses études en immunologie et en pharmacologie. Elle a ensuite enseigné ces matières à l'université de Montpellier, où elle a également occupé plusieurs postes administratifs.

Le Cercle Mozart et sa Commission Santé, présidée par Marc Ychou, ont tenu à inviter cette personnalité du monde médical afin de présenter non seulement son parcours mais également permettre aux membres et à leurs invités d'entrer dans les coulisses de cette institution reconnue à travers le monde.

Jean-Marc Maillot, Marc Ychou et Isabelle Laffont pour la soirée donnée en l'honneur de celle-ci, le 16 février 2023 au Château Puech-Haut

Avant de laisser la parole à l'invitée d'honneur, Marc Ychou introduit cette soirée, qui est une première à de nombreux égards.
Professeur des Universités, praticien Hospitalier à la Faculté de Médecine de Montpellier-Nîmes et spécialiste en oncologie digestive, depuis 1991, Marc Ychou est praticien du Centre Val d’Aurelle, où après avoir été Coordonnateur du Département d’Oncologie Médicale et Directeur Scientifique, il est nommé en 2016, par le Ministère des Affaires Sociales et de la Santé, Directeur Général de l’ICM*.

Aujourd'hui, Marc Ychou est considéré comme l'un des plus grands spécialistes mondiaux de l'oncologie gastro-intestinale, et il continue de travailler à l'avant-garde de la recherche sur le cancer pour améliorer la qualité de vie et les résultats des patients atteints de cette maladie.

C'est donc en tant que confrère que celui-ci présente la doyenne, en commençant par insister sur le caractère exceptionnel de sa nomination en tant que première femme à ce poste depuis les 800 ans d'existence de la faculté, mais en soulignant que son genre n'a été en rien un facteur décisionnel, aux vues de ses compétences, notamment en tant que Professeure des Universités et cela dans une discipline très importante qui est la MPR (Médecine Physique et Réadaptation).

Reconnue pour son expertise et son engagement en faveur de la médecine et de l'enseignement, Isabelle Laffont est une figure importante de la communauté universitaire française et a été élue a ce poste de doyenne à une très large majorité. Sa carrière exceptionnelle et son parcours de pionnière ont inspiré de nombreuses femmes à s'engager dans des domaines traditionnellement réservés aux hommes.

Faculté de médecine de Montpellier (c) OT Montpellier 2020
Faculté de médecine de Montpellier (c) OT Montpellier 2020
Faculté de médecine de Montpellier (c) OT Montpellier 2020

Elle prend la parole en se disant "impressionnée" par l'assemblée et les nombreux invités présents.

Isabelle Laffont tient à mettre en évidence que parmi ses "atypismes", comme elle le dit elle-même, il y a ses origines : "Je suis une importation, mais je crois que Montpellier est une terre d'importations ! J'ai fait une première partie de ma carrière à Paris, à l'hôpital Raymond Poincaré à Garches, où j'ai appris mon métier, et j'ai eu la chance d'arriver à Montpellier en 2008 et je peux vous dire que pour rien au monde je ne remonterai dans le Nord de la France."
Un début de conférence qui ne manque pas de soulever une salve d'applaudissements.

"J'ai décidé ce soir de vous parler de la Faculté de Médecine. Être doyenne de cette faculté c'est un privilège pour moi, c'est un honneur et une responsabilité immense. Parce que cette faculté de médecine, parmi les 34 que dénombre la France, est parmi les 8 plus grandes d'entre elles. Nous avons un rayonnement national, dont nous pouvons être fiers, dont vous pouvez être fiers parce que c'est une faculté qui fait partie de l'Histoire de cette ville, elle est la faculté de tous les montpelliérain*es."

"Une faculté de médecine c'est une école professionnelle, mais c'est aussi une école scientifique. Un bon médecin est un médecin qui a une culture scientifique et qui, s'il le souhaite, pourra s'engager sur une voie universitaire et participer à fabriquer la médecine de demain. Donc on a de la chance d'avoir une faculté de médecine qui est dans un écosystème extraordinaire. On est situé dans un campus universitaire santé qui a un environnement exceptionnel : la faculté de médecine, le CHU de Montpellier, l'ICM, les bâtiments universitaires, les 74 énormes laboratoires de recherche pluridisciplinaires dans lesquels les étudiants peuvent aller, ainsi qu'un certain nombre d'instituts de formation paramédicale qui sont également dans le même environnement. C'est la définition d'un campus universitaire hospitalier. Le nôtre est à la hauteur de la réputation qu'il porte."

L'invitée du Cercle Mozart captive d'ores et déjà son audience et glisse sur le sujet du patrimoine. C'est en effet l'une des plus anciennes et des plus prestigieuses facultés de médecine en Europe, voire dans le monde, et son patrimoine historique et culturel est très riche. Isabelle Laffont partage son sentiment de privilège à croiser des membres de la société civile, des étudiants, des montpelliérains ou des visiteurs étrangers, lorsqu'elle arrive chaque jour dans ces lieux munie de ses outils de travail, à savoir le sac à dos contenant ses dossiers.

La faculté de médecine de Montpellier a été fondée en 1220, et elle a joué un rôle clé dans le développement de la médecine occidentale. Sa création dans un endroit clef du pourtour méditerranéen la place comme interface au croisement de nombreuses influences : gréco-romaines, judéo-chrétiennes, arabo-musulmanes. Les échanges favorisés par cette position optimale ne sont pas uniquement ceux de marchandises, mais également des idées.

Au fil des siècles, elle a accueilli de nombreux médecins et scientifiques éminents, tels que François Rabelais, Guillaume Rondelet et Charles de L’Écluse, qui ont contribué à faire de la faculté de Montpellier un centre d'excellence en matière de recherche médicale.

Aujourd'hui elle se regroupe sur trois sites, au coeur de la ville, mais elle n'a pas toujours été là puisqu'au Moyen-Âge il n'y avait pas de locaux et la médecine s'enseignait alors auprès des professeurs, aux domiciles des patients.
Ce n'est que beaucoup plus tard, en 1498, que les cours furent localisés dans la rue Germain, près de l'église Saint Mathieu.
Au moment de la Révolution Française, à la période de la confiscation des biens d'Eglise au profit des révolutionnaires, cette faculté s'est installée dans les locaux actuels qui sont en réalité un ancien cloitre bénédictin. Isabelle Laffont insiste l'importance de cette information. Ce n'était pas seulement un monastère mais également un "collège bénédictin" : "J'insiste sur ce point-là car quand vous allez dans la cour d'honneur de la faculté de médecine, c'était déjà, au XVIIè siècle, une école universitaire pour les étudiants en théologie et en droit commun."

C'est en 1795 que la faculté de médecine s'installe dans cet ancien collège et monastère, qui par la suite a été profondément transformé, en particulier par Jean-Antoine Chaptal, alors Ministre de l'intérieur de Napoléon Bonaparte, et qui a donné à ce lieu la prestance qu'il a actuellement.

La doyenne livre une anecdote à ce sujet, et qui traite de la Salle d'Apparats dans laquelle se tiennent les soutenances de thèse de médecine : de par les nombreux passages de visiteurs du monde entier et leurs correspondances épistolaires vantant le sérieux de l'enseignement en ces lieux, sur le sol de cette salle si particulière est gravée la devise de la faculté

"Olim Cous nunc Monspeliensis Hippocrates"

(« Jadis, Hippocrate était de Kos, maintenant il est de Montpellier »)

Rien que ça !

Au sein de cette collection impressionnante d'œuvres d'art, de manuscrits anciens et d'instruments médicaux historiques, se trouve également "le vestiaire des Professeurs", une salle tapissée de tableaux qui sont les portraits de tous les doyens qui se sont succédés depuis toutes ces années, ainsi que leurs casiers, contenant leurs toges. Une fierté pour Isabelle Laffont de porter la sienne.

L'assemblée, silencieuse, continue son chemin dans les couloirs de la faculté à travers la visite virtuelle de sa doyenne : "Ensuite, si vous continuez à avancer, vous allez arriver dans une grande salle qui s'appelle La Salle des Conseils, contenant des tableaux du XVIIè et XVIIIè siècle, et cette salle est intéressante car c'est encore ici que se tiennent toutes les réunions extrêmement importantes de la faculté.
En continuant cette déambulation vous arriverez dans la pièce la plus secrète, certains ici l'ont peut-être déjà visitée... c'est bien sûr le bureau du doyen, qui est devenu le bureau de la doyenne. C'est une pièce qui a été léguée à la faculté de médecine au début du XVIIIè siècle
par le doyen Etienne Bouisson, et c'est le plus beau bureau de tous, nombreux sont ceux qui le disent et je suis d'accord !"

Ce bureau contient plus de 4000 livres actuellement, ce qui le rend exceptionnel en plus de très esthétique avec son mobilier en acajou. La doyenne confie avec humour que
lors de son élection en 2021 elle avait pensé sincèrement pouvoir lire ces 4000 ouvrages, qui ne sont pas uniquement dédiés à la médecine mais qui témoignent du profil humaniste de l'apprentissage qui est offert ici, en proposant une bibliothèque de littérature, d'art, de musique... mais la Professeure avoue malicieusement ne pas avoir encore réussi à en ouvrir un seul, de par la charge de travail et les responsabilités qui lui incombent.

Haut lieu de formation et de recherche, la faculté de médecine de Montpellier est également célèbre pour son Jardin des Plantes, qui a été créé en 1593 et qui est l'un des plus anciens jardins botaniques d'Europe. Isabelle Laffont tient à insister sur le fait que la science médicale n'est rien sans la science des plantes. À ce titre, ce jardin abrite une collection exceptionnelle de plantes médicinales, ainsi que des serres qui permettent aux étudiants et aux chercheurs de mener des expériences et des études botaniques.

En somme, la faculté de médecine de Montpellier est un joyau de l'histoire et de la culture européennes, qui témoigne de l'importance de la recherche médicale et de la médecine dans l'évolution de la société occidentale.

"On fait entrer dans la faculté ou la société civile, ou bien des acteurs, ou encore des patients partenaires qui vont venir nous aider à former les étudiants en médecine. Chacun d'entre vous peut choisir de devenir patient simulé, c'est-à-dire apprendre un rôle et un scénario pour donner le change à un étudiant dans uns station clinique fictive"

ENJEUX ACTUELS ET EVOLUTION DE L'APPRENTISSAGE

Si elle l'avait pu, ce soir-là Isabelle Laffont aurait projeté une photo dans la salle du Château Puech Haut où se dérouleait cette conférence suivi du dîner : nous abordons les enjeux actuels de cette faculté de médecine. Elle évoque une très belle photo de l'automne 2022 qui, nous dit-elle, est celle de la cérémonie de remise des diplômes des étudiants en médecine. Il faut savoir que ceux-ci, en arrivant à la fin de leur sixième année se voient remettre un diplôme et repassent alors un concours, l'ECN, à l'issue duquel seul un tiers d'entre eux sera maintenu à la faculté, les deux autres tiers étant essaimés dans la France entière, devenant des ambassadeurs : " Cette remise des diplômes est un moment extraordinaire qui se passe au coeur du Jardin des Plantes. Nous voyons alors 260 étudiants devant nous et 2000 parents derrière nous, qui viennent assister à cet événement. C'est un temps très émouvant qui honore cette remise des diplômes."

En cours d'augmentation du numerus clausus,  la faculté est passée de 240 étudiants par promotion à 400, et cela en quatre ans. L'objectif des reformes mises en place est de ne pas laisser sur le bord de la route des étudiants qui auraient été obligés de recommencer à zéro après deux années d'études; mais aussi un objectif de diversification des étudiants, en ouvrant la porte à ceux qui ont des capacités scientifiques mais aussi des intérêts pour la Philosophie ou le Droit d'entrer à la faculté de médecine. L'autre enjeu est de changer de prisme d'apprentissage, en ouvrant la méthode qui consistait jusque là à accumuler les savoirs à celle du "savoir être" et le savoir faire. Les étudiants appellent cette réforme, et ce malgré la difficulté qu'elle engendre, "la réforme de l'espoir". La méthode devient ainsi plus interessante pour eux : moins de QCM et plus de pratique.

"À côté de ces étudiants-là il y a d'autres étudiants, les maïeuticiens et maïeuticiennes, qui sont intégrés dans ces locaux. [ndlr : la maïeutique consiste à faire accoucher les esprits de leurs connaissances. On attribue à la maïeutique un lien avec l'enfantement, faisant de Maïa une déesse de l'accouchement et des sages-femmes.]
L'enjeu ici est au sujet des formations paramédicales, car en France actuellement il y a aux côtés des médecins une myriade de formations paramédicales. On en entend beaucoup parler, notamment dans le sillage du sujet sur les déserts médicaux. Ces métiers sont au nombre de vingt-cinq. L'objectif de l'évolution du système de santé (je cautionne et souhaite accompagner cela) c'est de faire grandir ces professions, de leur permettre d'acquérir des compétences supplémentaires et, éventuellement un jour, de leur permettre d'accéder à des carrières universitaires à travers l'émergence d'un corps enseignant dans les sciences paramédicales."

Isabelle Laffont joue un rôle important dans l'ouverture de la faculté de médecine de Montpellier sur le monde extérieur, en favorisant les échanges avec d'autres institutions médicales à l'échelle nationale et internationale. Cela contribue donc à faire évoluer et moderniser l'apprentissage de la médecine de plusieurs façons. Les réformes pédagogiques visent à favoriser une approche plus interactive et pratique de l'enseignement médical. La doyenne encourage également le développement de l'utilisation des nouvelles technologies dans l'enseignement médical, en promouvant par exemple l'utilisation de la simulation numérique et de la réalité virtuelle pour former les futurs médecins. La conférencière de cette soirée souligne que l'une des évolutions qu'elle poursuit avec conviction a été initiée il y a longtemps par Mar Ychou, à savoir le sujet du "patient simulé". De quoi s'agit-il ? "On fait entrer dans la faculté ou la société civile, ou bien des acteurs, ou encore des patients partenaires qui vont venir nous aider à former les étudiants en médecine. Chacun d'entre vous peut choisir de devenir patient simulé, c'est-à-dire apprendre un rôle et un scénario pour donner le change à un étudiant dans une station clinique fictive, où cet étudiant va apprendre à interagir avec le patient. De notre côté, celui de l'enseignant, nous allons pouvoir évaluer si cet étudiant est en mesure d'interagir avec le patient dans une situation similaire. Marc Ychou avait monté, il y a déjà quinze ans, des ateliers de théâtre visant à gérer l'annonce de pathologies graves aux patients. Et cela s'est révélé très efficace. 

Autre révolution, la création d'une Unité d'Enseignement nommée "Savoir être et communication". Nos étudiants en médecine avaient ce besoin, ils n'étaient pas armés pour communiquer avec les patients, ni les familles et tout l'environnement médical. Nous leur donnons donc ces "armes", qui s'avèrent être les outils essentiels pour une transformation positive de la relation patient-soignant."

Autres enjeux, que la doyenne appelle "Les écoles thématiques"; un bouquet de formations pluri-professionnelles, comme en cancérologie par exemple, ou encore l'école de gérontologie, de chirurgie-robotique... de toutes nouvelles façons d'aborder la médecine de demain.

 

Le rôle d'une doyenne est de voir les enjeux de demain et les intégrer dans une logique de formation. Deux sujets ressortent : la santé numérique (télé consultation, télé expertise...) tout ce qui a en somme attrait à l'utilisation du numérique en santé, comme l'utilisation des IA en radiologie. C'est un sujet majeur."

Au lendemain de son élection, Isabelle Laffont et son collègue de la faculté le Pr. Maurice Hayot ont décidé de répondre à un appel à projet national sur le numérique et la santé et on décroché le financement pour déployer une offre de formation dans ce champ-là, qui entraine dans son développement les autres disciplines telles que le Droit, l'Économie et même l'Histoire. Car c'est un sujet qui est partagé sur ces disciplines et qui est un sujet majeur dans notre ère numérique.

Autre sujet tout aussi important, la santé environnementale : "On ne peut pas former des étudiants en médecine sans aborder le sujet de la santé environnementale, continue Isabelle Laffont, c'est-à-dire parler de prévention, de prise de conscience, de dépistage, de la prise en compte des enjeux environnementaux."

* L’institut du cancer de Montpellier (ICM) est un établissement de santé privé d’intérêt collectif (ESPIC) fondé en 1923. Il fête son centenaire en 2023; le Cercle Mozart s'associe à cet anniversaire, et Isabelle Laffont a accepté d'être l'une des ambassadrices de la structure à cette occasion. Ne manquez pas la très belle exposition de photos à venir sur l'histoire de l'Institut, qui se tiendra au Jardin des Plantes de Montpellier.
Jean-Marc Maillot Président Cercle Mozart

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